Si la tendance du « fait maison » permet de retrouver ponctuellement, le week-end ou lors d’occasions festives, le chemin des boucheries traditionnelles et la cuisine des produits bruts, l’évolution des modes de vie conduit les consommateurs à rechercher praticité et rapidité et à augmenter le nombre de repas pris à l’extérieur du domicile. Ainsi, la part de viande consommée en restauration hors domicile (RHD) a augmenté de 12% en 1980 à 17% en 2012.
De même, la part de produits carnés achetée en grande distribution augmente : elle a presque doublé en 20 ans pour atteindre 66% en 2009. La diminution des consommations de viande est fortement marquée par un effet générationnel : les jeunes adultes d’aujourd’hui consomment beaucoup moins de viande de boucherie que la génération de leurs grands-parents au même âge. Par ailleurs, les morceaux consommés chez les jeunes sont plutôt les pièces à griller et steak hachés.
Un autre enjeu pour la viande française est donc de se positionner face à la viande importée sur ces deux segments et particulièrement en restauration hors domicile.
Note : Les illustrations, cartes et textes sont issus de L'Atlas de l'élevage herbivore en France aux Éditions Autrement. Ces éléments ne peuvent être utilisés pour un usage autre que personnel.
- De l’animal à la viande, un ensemble de métiers
- Des abattoirs au cœur des zones de production
- Une consommation de viande de boucherie en baisse
- Une évolution des modes de consommation et de distribution
- Valoriser toute la carcasse
- Collecte et transformation du lait en France
- Les veaux de boucherie, produit des élevages laitiers
- Éleveur : un métier aux compétences multiples
- Renouveler les générations d’éleveurs : un défi
- Des coproduits d’abattoir recyclés et valorisés
- Redonner de la valeur au cuir et à la laine
- Une création d’emploi et de richesse dans les territoires
- Exemple de l’abattoir de Cherré et de la vitalité résidentielle induite