Qu’il s’agisse du lait qui doit être transformé et conservé ou de la viande qui doit être désossée et découpée, les industries de transformation constituent une étape incontournable de la mise à disposition des produits d’élevage. De nombreux acteurs interviennent entre l’éleveur et le consommateur : organisations de producteurs ou coopératives, transporteurs, marchands en bestiaux ou négociants, laiteries et abattoirs.
En comptant également les vétérinaires, les commerçants, les marchands de matériels et les fonctions de conseils et service, on estime à environ 750 000, les emplois liés à l’élevage et à ses filières qui animent nos territoires. En 2011, le secteur agroalimentaire français a enregistré un excédent record de 11,4 milliards d’euros, devenant ainsi deuxième poste excédentaire après l’aéronautique.
Les filières herbivores participent pleinement à ce dynamisme avec un excédent de plus de 4 milliards d’euros et des opportunités à l’export...
Si chaque filière d’élevage est spécifique, les interactions sont nombreuses entre les différents acteurs et produits. Par exemple, la production de viande bovine provient pour 60% de l’abattage des bovins issus du cheptel allaitant - spécifiquement destinés à la production de viande et pour les 40% restants, de l’abattage des vaches laitières en fin de carrière - mises à la « réforme » - ainsi que des animaux non utilisés pour la production laitière.
La consommation de produits animaux évolue. Autrefois porteuse d’une symbolique de force et de vie, la viande est parfois regardée avec méfiance en France, comme dans l’ensemble des pays développés. Elle reste néanmoins au cœur du repas « à la française », inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, et bénéficie d’une image de qualité à l’export. Les produits laitiers et les fromages français, beaucoup moins remis en question, restent très prisés dans le monde entier.
L’élevage et ses filières produisent de nombreux coproduits. Le cuir, la laine, mais aussi la gélatine ou le lactosérum sont largement transformés en France. Ils participent pleinement à la création de richesses et d’emplois. Entre traditions et innovations, les métiers de l’élevage jouent un rôle vital dans les campagnes.