Dans un contexte mondial exigeant, où l’on prévoit une augmentation de la consommation de viande dans les années à venir, la filière viande française vit une période charnière. Encore robuste, mais malmenée, la direction qu’elle prendra décidera de son avenir.
Depuis 2011, le cheptel de vaches allaitantes diminue, les abattoirs ne se remplissent plus, le marché intérieur montre des difficultés à trouver sa place vis à vis du marché à l’export. Malgré tout, la France reste le premier producteur européen. La filière bovine représente à elle seule un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros et la filière viande est également responsable d’un million d’emplois.
La filière viande française, ce n’est pas qu’un secteur à aider, mais une source de valeur(s) et de profit qui participe positivement à toutes les dimensions d’un développement durable des territoires.
La filière viande joue un rôle :
- économique fort au niveau local et au profit de la balance commerciale nationale de par le taux d’auto-approvisionnement et le poids des exportations actuelles et à venir,
- social de par ses emplois non délocalisables répartis sur l’ensemble du territoire, y compris le monde rural,
- environnemental de par la préservation et l’aménagement des territoires en évitant la désertification.
Alors comment faire de la filière viande une source de valeurs solide pour la France ? Germinal Peiro, Secrétaire national du PS à la ruralité et la mer, Député de la Dordogne et Antoine Herth, Secrétaire national de l'UMP chargé de l’agriculture, Député du Bas-Rhin s'expriment sur la situation de la filière viande et partagent leurs propositions quant aux leviers à actionner pour faire de la filière viande une source de valeurs pour la France.