"Tirer parti de l’endroit où l’on se trouve"
Historiquement, l’élevage des ruminants (bovins, ovins, caprins) s’est développé sur des terres non cultivables ou peu fertiles où poussent naturellement divers végétaux : herbe, buissons, arbustes…
Grâce à leurs quatre estomacs, les ruminants sont en effet capables de digérer efficacement la cellulose qui est une fibre très solide des plantes et des arbres. Ils peuvent donc utiliser l’herbe des surfaces pentues, caillouteuses ou inondables pour grandir et pour produire du lait et de la viande.
Ils ont ainsi permis le développement d’une activité économique dans les régions défavorisées, notamment en zones montagneuses, générant des emplois et une vie sociale.
Des races rustiques à l’assaut des versants
Dans les zones montagneuses, les éleveurs ont traditionnellement sélectionné des races robustes, capables de vivre au grand air et de grimper les versants escarpés. Il existe en France 25 races bovines, 37 races équines et plus de 30 races ovines différentes.
Certaines, les races rustiques, sont particulièrement adaptées aux territoires difficiles (climat, relief). Ce sont, par exemple, la Salers, la Gasconne ou l’Aubrac pour les bovins ; la Noire du Velay ou la Causse du Lot pour les ovins.
Toute une économie, une culture, des paysages et des traditions gastronomiques se sont donc développés autour de ces races et contribuent pour beaucoup à l’attrait touristique de nos montagnes.