L’élevage dans le monde, défis et diversité

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Il y a 20 000 ans, les hommes ont commencé à domestiquer les animaux et bénéficier de leurs multiples fonctions : ils ont ainsi pu diversifier leur alimentation, accroître leur mobilité ou encore se vêtir.

Aujourd’hui, l’élevage représente 40 % de la production agricole mondiale. Il assure les moyens d’existence et la sécurité alimentaire de 45 millions d’éleveurs dans les pays développés et 1,3 milliard dans les pays en développement.

Pour répondre à une hausse mondiale de la demande en viande et en lait et s’adapter à une mutation des modes de production comme de commercialisation, l’élevage fait face à un défi majeur : augmenter ses volumes de production tout en préservant les ressources naturelles, les multiples formes d’agricultures et les paysans qui en dépendent.

Cette première partie vise à replacer la production française issue de l’élevage d’herbivores (vaches, moutons, chèvres et chevaux) dans un panorama global incluant les productions de granivores (porcs, volailles).

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Face à une demande croissante de produits animaux dans les pays émergents, le paysage de l’élevage mondial a énormément évolué ces dernières années. Avec la mondialisation des échanges et l’apparition de nouveaux acteurs, le lait et la viande produits en France se trouvent concurrencés sur leur marché comme à l’export par des produits qui répondent parfois à des exigences inférieures.

Cette compétition pourrait se renforcer en Europe en cas de conclusion de nouveaux accords internationaux dans le cadre ou en marge de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’élevage subit également l’impact de la volatilité des prix agricoles au niveau de l’alimentation animale, et fait face, comme les industries de transformation, à la concurrence d’autres pays européens.

Dotées d’une image positive à l’international, les filières françaises de l’élevage peuvent néanmoins tirer leur épingle du jeu en capitalisant sur leurs atouts. Leur réputation est basée sur des garanties sociales, environnementales et sanitaires indéniables. La grande diversité des systèmes et des territoires qui caractérisent l’élevage français pourrait lui permettre de mieux s’adapter à un contexte incertain, malgré des coûts de production souvent plus élevés que les pays voisins. 

Les apports nutritionnels des produits animaux
À l’échelle mondiale, l’élevage représente 25 % des apports en protéines et fournit des micronutriments essentiels que l’on ne trouve pas facilement dans l’alimentation d’origine végétale