Les chevaux sont identifiés individuellement et une puce électronique, implantée au niveau de l’encolure, permet de faire le lien entre l’équidé, son document d’identification et son enregistrement dans la base SIRE.
Une fois l’identification faite, tout propriétaire de cheval peut choisir précisément la destination des animaux dont il est responsable. Par défaut, tout équidé est considéré comme potentiellement destiné à la filière bouchère. Le propriétaire a deux options :
- Soit il considère que son cheval peut être destiné à l’abattage pour la consommation humaine et il laisse vierge le chapitre IX du document d’identification. Il doit s’assurer, alors, que son vétérinaire note dans le document d’identification tous les traitements médicamenteux que reçoit le cheval. Tout nouveau propriétaire du cheval pourra toujours décider de modifier ce choix.
- Soit il déclare que le cheval n’est pas destiné à l’abattage pour consommation. Ce choix est alors définitif et les futurs propriétaires ne peuvent pas le modifier. Tout propriétaire ou détenteur qui exclut son équidé de la consommation doit s’assurer qu’il sera en mesure de s’occuper de ce dernier, en bon père de famille, jusqu’à la fin de sa vie.
Cette mesure, importante pour la traçabilité, permet de connaître l’origine d’un cheval conduit à l’abattoir. En effet, les médicaments vétérinaires administrés aux chevaux dont les viandes sont destinées à la consommation humaine, sont soumis à une réglementation stricte qui permet d’assurer l’absence de résidus médicamenteux dans les denrées. De plus, suivant la destination du cheval, certains médicaments sont autorisés ou non.
Il est important de noter que lorsque le chapitre sur la destination de l’animal est absent du document d’identification, alors le cheval sera automatiquement exclu de l’abattage pour la consommation humaine. En effet, dans ce cas précis, il n’est pas possible de s’assurer que le cheval n’a pas subi de traitements médicamenteux interdit ou bien que son propriétaire l’a exclu de la consommation.
Lorsque l’équidé arrive à l’abattoir, un rapprochement entre le numéro de transpondeur, le passeport de l’animal ainsi que l’enregistrement dans la base de données SIRE est effectué. Un numéro de tuerie est ainsi associé au numéro SIRE, ce qui permet par la suite de faire le lien, tout au long de la chaîne, entre l’animal et la viande issue de cet animal.
La suite de la traçabilité de la viande au niveau de l’abattoir, de la découpe et de la distribution de la viande se déroule de la même façon que pour les bovins.
Pour en savoir plus sur la filière française viande de cheval :
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