L'alimentation des ovins

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Les aliments doivent apporter aux animaux les composants utiles à leurs fonctions vitales et leur croissance. Il s'agit des nutriments : l’eau, les glucides, les protides, les lipides, les minéraux et les vitamines.

Alimentations des ovins

L’élevage des ovins repose sur une alimentation végétale

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Les ovins se nourrissent essentiellement de végétaux. Chaque jour, l’animal doit consommer la quantité d’aliments nécessaire pour couvrir ses besoins : cette quantité est appelée la ration. Elle varie suivant l’âge de l’animal, le type de production principal (viande ou lait), la saison et la région d’élevage.

La ration alimentaire : plusieurs types de fourrages

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La ration alimentaire est essentiellement constituée de fourrages. Il en existe plusieurs types qui se distinguent par leur mode de conservation :

  • les fourrages verts directement pâturés par les animaux pendant la belle saison : herbe, luzerne, colza, … ;
  • les fourrages récoltés et conservés pour une consommation pendant l’hiver, parmi lesquels :
    • les fourrages secs comme le foin (herbe fauchée puis séchée sur le pré avant sa récolte), ou encore la paille ;
    • les fourrages ensilés, stockés après broyage dans un silo et conservés par acidification en l’absence d’oxygène (ensilage de maïs, d’herbe, ou occasionnellement de sorgho ou de pulpe de betterave) ;
    • les fourrages plus ou moins séchés, conservés à l’abri de l’air dans un film plastique, que les éleveurs appellent l’enrubannage d’herbe ou de légumineuses. C’est un produit intermédiaire entre un foin et un ensilage.

Alimentation des ovins - Les fourrages

L’herbe tient une place prépondérante dans l'alimentation des ovins (60% en moyenne). Cette herbe pâturée ou récoltée sur les 13 millions d’hectares de prairies permanentes du territoire français joue un rôle positif en matière de régulation écologique, d’entretien des paysages et de la biodiversité, de prévention des risques et d’aménagement du territoire.

Enfin, l’éleveur met а disposition des animaux, au pré ou а l’étable, de l’eau potable et propre.

L'utilisation des compléments alimentaires

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Les fourrages ne couvrent pas toujours tous les besoins des ovins.

L’éleveur, qui connait ses animaux et sait évaluer leurs besoins, va régulièrement adapter la ration qu’il leur distribue. En particulier, il va la compléter avec des aliments concentrés, d’origine végétale et minérale. Une grande partie des compléments de nature végétale est produite sur l’exploitation, notamment les céréales.

Un complément protéique est apporté par les tourteaux, obtenus à partir des graines de plantes oléagineuses comme le soja, le lin, le tournesol ou encore le colza, après extraction de l’huile.

Un complément énergétique est apporté par des céréales riches en glucides telles que le blé, l’orge et le maïs ou d’autres végétaux tels que les betteraves sous forme de pulpe.

Des compléments minéraux (calcium, phosphore) et vitaminiques peuvent être apportés. Ils sont, soit directement ajoutés aux fourrages ou aux autres compléments alimentaires, soit mis à la libre disposition des animaux, dans le pré ou à l’étable, sous forme d’un bloc de sels minéraux que les éleveurs appellent la " pierre à lécher ".

L’alimentation des ruminants en chiffres

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  • la France compte 15 millions d’hectares de surfaces en herbes.
  • La ration des ruminants est composée en moyenne de 60% d’herbe, de 20% de maïs ensilé, de 12% de céréales, de 6% de tourteaux et de 2% de minéraux et vitamines.

L’alimentation des agneaux dans les systèmes de production français

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A la naissance, les agneaux boivent le colostrum, c’est-à-dire le premier lait riche en anticorps maternels qui protègent contre diverses infections.

Au bout de quelques jours d’allaitement maternel, les agneaux issus d’élevages laitiers consomment un lactoremplaceur - aliment d’allaitement complet et équilibré - qui est un mélange composé de poudre de lait et de compléments nutritionnels, dilué dans de l’eau chaude.

Les agneaux sélectionnés pour leur qualité bouchère, en revanche, tètent le lait de leur mère jusqu’au sevrage. Néanmoins, lorsque la portée est trop importante par rapport à la production laitière de la brebis, les agneaux seront retirés de leur mère et alimentés avec un lactoremplaceur.

L'alimentation des agneaux après le sevrage

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A la naissance, chez le jeune agneau comme chez le jeune veau, seule la caillette est développée et leur permet de digérer le lait ou lactoremplaceur qu’ils tètent. Le système digestif de ruminant deviendra fonctionnel au fur et à mesure de l’introduction de végétaux fibreux dans leur régime alimentaire.

Alimentation des agneaux

Après le sevrage, l’agneau valorise aussi bien une alimentation concentrée riche en céréales qu’une alimentation exclusivement à base d’herbe. Les agneaux sont nourris avec des fourrages verts ou des fourrages conservés : foin, paille, maïs-ensilage. Leur aliment de complément est, dans la plupart des cas, constitué de céréales, avec de la graine de soja déshuilée appelée tourteau de soja, aliment très riche en protéines. Ils reçoivent également une complémentation minérale et vitaminique.

Concernant l'alimentation des agneaux, on peut distinguer quelques situations typiques, sachant qu'au sein d'une même région ou d'une même exploitation, plusieurs cas de figures sont possibles et que les variations climatiques jouant sur la disponibilité en herbe et en fourrage peuvent faire varier l'alimentation d'une année sur l'autre.

Mis à part les agneaux issus de troupeau laitier du Bassin de Roquefort, tous les agneaux produits en France sont engraissés dans l’exploitation où ils sont nés.

On peut identifier cependant deux principaux régimes alimentaires : celui des agneaux d'herbe et celui des agneaux de bergerie, tous deux élevés pour leur qualité bouchère.

L’alimentation des agneaux d’herbe

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Ces agneaux sont essentiellement produits dans les zones herbagères du Nord et de l’Ouest du Massif Central.

Ils naissent à la fin de l’hiver et tètent leur mère pendant environ trois mois ou plus.

Leurs premiers jours se passent en bergerie, le reste de leur existence au pâturage. La plupart sont nourris à l’herbe exclusivement, parfois avec un peu de complémentation en céréales (quelques kilos).

Ils sont abattus entre 35 et 40 kg (les mâles étant en général abattus plus lourds) vers 4 à 5 mois d’âge ; cette durée d’engraissement peut s’allonger.

Certains (moins de 20 % d’entre eux) sont aussi élevés en bergerie.

Certaines techniques visent également à engraisser en bergerie les agneaux ayant les plus faibles poids au sevrage. Ces agneaux sont alors alimentés comme des agneaux de bergeries classiques, avec des céréales et du soja.

Dans les zones sèches du sud-est ou du sud-ouest du Massif Central, la finition des agneaux en bergerie peut être systématique après trois mois d’allaitement maternel à l’herbe, du fait de l’insuffisance des disponibilités fourragères estivales dans ces régions.

Les régimes de finition de ces agneaux sont les mêmes que pour les agneaux de bergerie.

Les agneaux d’herbe représentent environ 40 % des agneaux français.

L'alimentation des agneaux de bergerie

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L'agneau de bergerie est un mode d'élevage est très vaste car il se retrouve dans des situations très diverses. Les plus classiques sont les suivantes :

  • une production ovine complémentaire de culture dont l'objectif est de valoriser les céréales de l'exploitation. Ce type de situation se retrouve dans de très nombreuses régions : zones de culture du Nord, du Centre, zone de polyculture-élevage de l'Ouest, du Centre-Ouest;
  • en production herbagère dite à contre-saison où une partie du troupeau met bas en début d'hiver pour profiter des prix de vente plus élevés de fin d'hiver;
  • dans tous les systèmes où les disponibilités fourragères ne permettent pas une alimentation exclusivement à l'herbe.

Tous les agneaux commencent par téter leur mère et passent le plus souvent entre 2 et 3 mois sous leur mère en bergerie. Déjà sous la mère, ils se sont habitués à consommer de l'aliment solide, en général un mélange céréales-soja (1 kg de soja pour 5 kg de céréales environ). Avant le sevrage, cette consommation peut atteindre 15 kg par agneau. Après le sevrage, ils consomment du foin (10 à 15 kg) ou de la paille et des concentrés, là encore le plus souvent un mélange céréales-soja. Un complément minéral vitaminé leur est aussi distribué.

Cette consommation jusqu'à l'abattage (à 4 mois environ) est de l'ordre de 55 kg dont 8 kg de soja. Selon les conditions d'élevage cela peut être moins ou beaucoup plus.

Cela dépend aussi du type racial de l'agneau, car il existe des races lourdes et des races légères.

Dans cette situation, certains consomment de l'aliment du commerce distribué en granulé. Ces aliments formulés en usine peuvent être de composition variée, avec en général plus de matières premières que dans le cas d'un mélange fabriqué à la ferme par l'éleveur (céréales-soja). Leur composition de base est éventuellement composée de céréales et sous-produits de céréales, et d'aliments riches en protéines végétales et minéraux.