Des leviers de réduction des émissions, différents selon les pays

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En 2006, le rapport de la FAO "Livestock Long Shadow" médiatisait la contribution mondiale de l’élevage aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Depuis, l’élevage de ruminant est fréquemment associé à cet enjeu de société, notamment pour son méthane, naturellement éructé par les vaches.

Depuis une dizaine d’années, les filières viande et lait évaluent leurs différentes émissions de GES pour identifier leurs leviers de réduction. Elles militent aussi pour faire reconnaître le stockage de carbone dans les sols des prairies compensant au moins un tiers de leurs émissions mais qui n’est pas encore déduit du bilan carbone de l’élevage. 

Quels leviers de réduction des GES en France et dans le monde ?

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Les émissions de GES de l’agriculture française ont diminué de 8 % entre 1990 et 2008, en raison, principalement, de la baisse des cheptels animaux et de la consommation d’engrais chimiques. Pour l’élevage d’herbivore, les principaux moyens de réduction des émissions identifiés sont ceux déjà initiés depuis plusieurs années : toujours mieux valoriser les déjections animales en engrais, rechercher l’autonomie protéique pour éviter d’acheter du soja provenant de zones déforestées (qui déstockent du carbone), l’efficacité énergétique ou encore la gestion du troupeau (par exemple, éviter les animaux « improductifs »).

Par ailleurs, des programmes de recherche se mettent en place pour essayer de réduire les émissions dans le rumen : exploration de la variabilité génétique, ajout de graines de lin ou additifs naturels (ail, cumin) pour améliorer la digestibilité des rations...

Intensité des émissions par kilogramme de protéines issues de l'élevage

D’après la FAO, en ce qui concerne les ruminants, les systèmes herbagers des pays tempérés, à la fois productifs et liés au sol, sont parmi les plus performants en termes d’émissions de GES par unité produite.

L’institution internationale préconise une intensification durable des systèmes les moins productifs du monde pour « atténuer les émissions tout en accroissant la sécurité alimentaire ». Au niveau de la transformation, en lait comme en viande où la maîtrise de la chaîne du froid est cruciale, les entreprises investissent de plus en plus dans des équipements économes en énergie ou dans les dispositifs de récupération d’énergie.

La production d’énergie renouvelable peut aussi être une opportunité pour la filière pour participer à la lutte contre le changement climatique : des pistes existent concernant le solaire ou la méthanisation des déjections, de sous-produits d’abattoirs ou de laiterie.

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Note : Les illustrations, cartes et textes sont issus de L'Atlas de l'élevage herbivore en France aux Éditions Autrement. Ces éléments ne peuvent être utilisés pour un usage autre que personnel.