Le pastoralisme : tradition et modernité

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Historiquement, l’élevage d’herbivores a pu se développer en associant des terroirs différents, parfois très éloignés les uns des autres, et en impliquant des migrations temporaires des troupeaux et des éleveurs. Le terme de pastoralisme dérive du verbe latin pacere, paître, et désigne un mode d’exploitation du milieu utilisant la végétation « naturelle », le plus souvent de façon extensive, dans le cadre d’un déplacement des troupeaux. Ce système se maintient en France grâce à de nombreuses innovations et à un mouvement d’ancrage territorial passant par une sensibilité aux valeurs de nature et de patrimoine.

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Principaux flux de transhumance ovine dans le sud-est de la France

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Un système ancien mais bien représenté

La transhumance, du latin trans (au-delà) et humus (la terre, le pays) s’apparente à une quête d’herbe nouvelle. Les migrations pastorales peuvent se faire sur de courtes distances (« estivage » ou vie pastorale de montagne entre vallées et alpages) ou bien au prix de longs déplacements qui traversent des territoires différents, par exemple entre plaines méditerranéennes et haute montagne alpestre. Si ces systèmes présentent une longue histoire comme en témoignent des vestiges de l'époque romaine voire antérieurs, on aurait tort de croire qu’ils appartiennent au passé.

Principaux flux de transhumance bovine en France

On estime ainsi que plus de 600 000 ovins transhumant dans les Alpes, 575 000 dans les Pyrénées (avec beaucoup de déplacements sur de courtes distances et une association aux équins), 80 000 dans le Massif central, probablement 50 000 en Corse. Les plaines du Languedoc et surtout de Provence constituent de grands pôles d'hivernage. Très stables, ces flux concerneraient donc près d’un quart du cheptel. Les mouvements des bovins (425 000 têtes) sont moins conséquents mais la moitié des exploitations des Pyrénées sont concernées et le Massif central (notamment ses « montagnes » volcaniques) s’affirme comme le premier foyer français de transhumance bovine. 

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Note : Les illustrations, cartes et textes sont issus de L'Atlas de l'élevage herbivore en France aux Éditions Autrement. Ces éléments ne peuvent être utilisés pour un usage autre que personnel.