Dans Beurk c’est bon !, Julien Fouin et Blandine Boyer font la démonstration « qu’en cuisine comme dans le rapport à l’autre, il ne faut pas se fier aux apparences ». Autrement dit, des aliments ont beau porter un nom peu flatteur, avoir une apparence étrange ou une origine anatomique déroutante, ils n’en peuvent pas moins se révéler délicieux au goût.
Les auteurs présentent une série de recettes qui doivent permettre de lever les réticences éventuelles à la consommation de quelques produits injustement décriés. Les oreilles de cochon se font oublier dans « une salade à la hampe façon thaïe ». La langue de bœuf révèle ses saveurs dans un accommodement « à la compote de fraises et au beurre de raifort ». Les rognons de veau sont merveilleux de goût avec une « moutarde violette ».
S’il en restait à convaincre, quelques témoins de moralité confirment, entre deux recettes, le haut intérêt gastronomique du cœur de bœuf et des animelles d’agneau. Le journaliste Vincent Ferniot assure qu’il séduit ses amis avec sa tête de veau en pot-au-feu. L’écrivaine Trish Deseine proclame son amour des os à moelle rôtis. Le chroniqueur Sébastien Demorand raconte comment il a surmonté sa réserve à l’égard de la viande chevaline : après avoir goûté un carpaccio dans un restaurant italien réputé à Paris, il avoue enfin en avoir repris deux fois !
Dans cette anthologie des produits peu engageants, les produits tripiers de bœuf, de veau, d’agneau et de porc sont sublimés. Ils sont la démonstration parfaite que « manger beurk, c’est fort en goût ».
Beurk ! c’est bon. Cuisine délicieuse de produits repoussants
De Julien Fouin et Blandine Boyer
Editions Rouergue
Date de parution : octobre 2009
Format : 238 x 158 mm
124 pages