Ma sélection
Pour renforcer l’aspect soyeux en bouche de ces belles pièces de viande, je privilégie un vin rouge de la vallée du Rhône nord, en cépage syrah.
Les défis de l’entrecôte et de la côte de bœuf
Produits à l’état brut, emblématiques du bœuf, ces pièces d’une grande noblesse sont souvent un excellent prétexte à un moment de partage, entre amis ou en famille. Personnellement, pour profiter pleinement de l’association avec le vin, je préfère consommer ces pièces brut, uniquement avec de la fleur de sel et un tour de moulin à poivre.
Précédée par une odeur délicate, la dégustation se caractérise à la fois par la mâche et l’onctuosité de la viande. L’accord devra prendre en considération l’aspect soyeux en bouche de l’entrecôte comme celui de la côte de bœuf, mais aussi leur goût et flaveur si particuliers, dus à la cuisson du gras avec la viande.
- Notre recette de Côte de boeuf
Quels accords mets - vin avec une entrecôte ou une côte de bœuf ?
On va rechercher ici un accord de texture avec un vin aux tanins soyeux. Mon premier choix se porte sur un cépage syrah des grands terroirs de la vallée du Rhône nord, Côte-rôtie ou Hermitage par exemple. Avec des bouteilles qui ont vieilli au minimum trois ou quatre ans, la syrah aura pris un aspect épicé et fumé qui mettra en valeur la pièce de viande. Le Côte-rôtie apportera une sensation très lardée, épicée, poivrée qui correspond parfaitement aux arômes recherchés à la dégustation de la côte de bœuf ou de l’entrecôte. L’âge de la bouteille assurera la présence de tanins très soyeux. L’accord se fera entre les textures de la viande et du vin, avec une très bonne tenue en bouche.
De manière plus originale, je recommande - notamment si la cuisson est faite au barbecue - de déguster la pièce de viande avec une bière brune. J’ai fait cette grande découverte dans une taverne alsacienne de tarte flambée qui proposait une excellente entrecôte cuite au four à feu de bois... mais sans vin à la carte ! L’accord s’est finalement révélé très efficace. On choisira une bière avec une bonne tenue, pas trop légère. De préférence élevée en fût, onctueuse, avec de la mâche et un aspect prenant en bouche. L’effervescence de la boisson vient en outre rafraîchir le palais, c’est vraiment très agréable.
A éviter !
Pour éviter que le plat ne prenne le dessus sur le vin, je déconseille les vins blancs, surtout secs, ainsi que tout rouge trop léger, insuffisamment onctueux (par exemple les Bourgogne).
Caroline Furstoss, sommelière.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.