Cette nouvelle année va être l’occasion pour un certain nombre de jeunes étudiants, en partant notamment en stage, de faire leurs premiers pas hors du nid familial. Quel plaisir d’être enfin autonome, de gérer seul son travail, ses loisirs, mais aussi son quotidien. Et c’est là que parfois le bât blesse... Comment arriver à se nourrir correctement tout en respectant un budget étudiant ?
Comme souvent, un peu d’organisation en amont va leur permettre de ne pas céder trop souvent aux sirènes de la « malbouffe ». Tout d’abord quelques achats seront sans doute nécessaires pour équiper leur nouveau « Sweet Home ». Une plaque de cuisson, une bouilloire, et pourquoi pas un micro-onde vont éviter de transformer tous leurs repas en pique-nique vite répétitifs ! Quelques casseroles, une cocotte et une poêle et les voilà prêts à rivaliser avec les chefs étoilés !
Si la cuisson des pâtes ou du riz ne pose en général pas de souci, c’est au moment d’ajouter un peu de viande que les choses peuvent se compliquer. Quelle viande choisir, où l’acheter, comment la cuisiner et surtout comment ne pas faire exploser son budget ?
Pour les achats, c’est dans la variété que se trouvera la solution. En alternant les viandes - bœuf, veau, agneau, porc, chevreau, viande chevaline ou encore volaille - avec du poisson, en conserve si besoin, et des œufs, on évitera les fins de mois problématiques. Les plus chanceux, ceux qui disposent d’un congélateur, pourront profiter des promotions et faire quelques réserves au bon moment.
Quant à la préparation, ceux qui rentrent le week-end pourront réquisitionner la cuisine familiale pour mitonner des morceaux de viande comme le jarret ou le paleron, économiques mais qui méritent une cuisson longue. Qu’il sera bon, ensuite, de déguster le pot-au-feu concocté avec maman en rentrant d’une dure journée de stage...
Enfin, pour changer des hachés et autres Burgers, pourquoi ne pas se lancer dans la cuisine canaille des produits tripiers ? Foie, cœur, rognons sont simples à cuisiner, goûteux, riches en fer et vitamines et surtout peu onéreux. Il suffit de couper des cubes dans une tranche de cœur, de les faire revenir quelques instants à la poêle avec un peu de miel ou de sucre pour un joli caramel, un jus d’orange pour déglacer le tout, et voilà un plat tout simple mais délicieux ! La langue est également excellente et bien des bouchers la proposent déjà cuite. Il ne restera qu’à ajouter un peu de sauce tomate et à émincer une échalote, pour concocter une jolie recette prête à sublimer une purée « vite faite » ou un petit sachet de semoule express.
Un soupçon d’organisation, un zeste de préparation, et notre jeune stagiaire pourra se régaler en prenant soin de sa santé... et de son budget !
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Dominique SAUTERAUD
Diététicienne-Nutritionniste libérale
