Des élevages français ancrés dans les territoires

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La France est une terre d’élevage dont les métiers maillent et animent le territoire. Climat, herbages et pentes ont constitué des conditions favorables au développement des productions herbivores en interaction avec les choix des sociétés sur la longue durée.

Ces ruminants valorisent des surfaces en herbe qui couvrent actuellement 1/5ème du territoire. Les systèmes d’élevage sont variés en termes de surface, de nombre d’animaux, de main d’œuvre, d’alimentation, de mode de commercialisation...

Cette diversité permet de répondre à des demandes contrastées sur le marché intérieur comme à l’export. La France est aujourd’hui exportatrice nette en produits laitiers et quasiment autosuffisante pour la viande bovine. Elle exporte aussi vers ses voisins européens et méditerranéens des jeunes animaux vivants, destinés à la reproduction ou à l’engraissement.

Depuis une vingtaine d’années, l’élevage régresse dans de nombreuses régions, notamment au profit d’autres productions agricoles plus rémunératrices et plus attractives.

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Héritage ancien, produit d’une longue histoire mêlée de traditions régionales, l’élevage français s’est développé dans tous les territoires, chacun tirant profit de ses atouts et composant avec ses contraintes. Les régions de montagne exclusivement herbagères se sont spécialisées dans le « naissage » des animaux ou dans des productions de « fromage de garde » aujourd’hui reconnus par des appellations de qualité. Les régions de plaine aux sols fertiles, se sont orientées vers la production de céréales et ont profité de la proximité des marchés pour engraisser les animaux ou produire du lait frais.

Cet équilibre est aujourd’hui fragilisé. Les zones de plaine et de piémont connaissent un fort reculde l’élevage : les terres qui peuvent être labourées sont de plus en plus dédiées aux grandes cultures, plus rémunératrices.

Des bassins de production spécialisés subsistent : dans les massifs montagneux, l’élevage est parfois la seule activité agricole possible (zones herbagères pentues ou humides non labourables par exemple) et est fortement ancré dans l’économie. Dans le Grand-Ouest, il est soutenu par des filières dynamiques. Ces zones peinent néanmoins à renouveler leurs éleveurs. 

Les complémentarités et interdépendances régionales en élevage
Les flux de bovins d’une région à l’autre s’expliquent par les besoins d’engraissement d’animaux maigre qui nécessite notamment la production de céréales. Cette finition se fait plus facilement en zone de plaine qu’en zone de montagne exclusivement herbagère. 
Ce que mangent les ruminants
L’herbe constitue 60 à 80% de la ration des ruminants, en France. Elle est complétée par différents fourrages (maïs, luzerne…), céréales et protéagineux pour fournir aux animaux une ration équilibrée. 90% de l’alimentation des herbivores est produite sur l’exploitation même.
L’élevage en France : héritage et évolutions
À partir du xixe siècle, une véritable production animale se développe, répondant aux demandes croissantes des populations urbaines. La part des productions animales dans la production agricole totale évolue ainsi de 40 % en 1850 à plus de 60 % en 1970.
Le développement historique de différents modèles d’élevage
À l’échelle des régions, le jeu combiné des héritages historiques, des milieux physiques, des structures d’exploitations plus ou moins contraintes en termes de surfaces, de l’encadrement politique et des filières agroalimentaires a conduit à l’émergence de modèles d’élevage différenciés.
L’affirmation des grandes régions d’élevage
La géographie de l’élevage français s’affine depuis 1950 avec un recul du cheptel dans de nombreuses régions de plaine qui ont tendance à s’orienter vers les grandes cultures. Dans les zones où l’élevage se maintient, malgré une mixité persistante des systèmes d’élevage, se distinguent de grands bassins spécialisés. 
Diverses formes d’élevage équin en France
Il existe différents types d’équidés et formes d’élevage associés en France : chevaux de selle orientés vers la monte et les loisirs, les chevaux de traits aux races bien identifiées et fortement présents dans les zones herbagères et enfin les ânes et mulets.